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Une opinion publique manipulée

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Information : Tout événement, tout fait, tout jugement porté à la connaissance d'un public plus ou moins large, sous forme d'images, de textes, de discours, de sons. Elle doit apporter une nouveauté, avoir un impact pour un groupe de personnes, et elle doit être vérifiée.

 

Opinion publique : La manière de penser la plus répandue dans une société, celle de la majorité de la population.
Elle n’est pas la vox populi (voix du peuple) parce qu’elle n’émane pas nécessairement du peuple, un intellectuel à lui seul pouvant l’incarner, à l’image de Voltaire, au XVIIIe à propos de l’affaire Calas (Traité sur la Tolérance).

Pierre Bourdieu, sociologue renommé du XXe, affirme qu’elle n’existe pas en dehors d’être un assemblage orienté d’opinions individuelles. Orientée, car elle ne se saisit que des sujets choisis par les médias. L’étendue des sites gratuits d'information sur Internet accroît la quantité de savoirs disponibles et donc la possibilité d'influencer les masses. 

Extraits des définitions du site Larousse (cliquer ici)

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Comment les médias ont évolué au cours du temps ?

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Dans l’Antiquité, la diffusion de l’information était orale. Souvenons-nous, par exemple que la victoire des Grecs contre les Perses à Marathon fût connue grâce à un messager, qui parcourut 42 km à pied pour l’annoncer aux Athéniens.

Avec l'apparition progressive de l'écrit alphabétique (VIIIe-VIIe siècles avant J-C) et des plus anciens textes de la littérature grecque (Homère, Hésiode), les historiens disposèrent d'informations sur la circulation des nouvelles, mais celles-ci ne devinrent abondantes qu'avec l'époque classique (Ve-IVe siècles).

Au Moyen-Âge, l’information circulait grâce au « bouche à oreille » : on contait les exploits des héros de batailles tels que Roland. Les trouvères et les troubadours qui traversaient la France étaient chargés de divertir la population en leur narrant ces exploits.

De l'imprimerie à la presse écrite

C’est à partir du XVe siècle avec l’invention de l’imprimerie que la communication écrite et la diffusion de l’information ont pris leur essor.

Les premiers journaux sont manuscrits. Ils apparaissent au XVIème siècle. Ces premiers médias d’information périodique se composent de deux à trois folios. Les nouvelles y apparaissent selon un ordre quasi immuable, ils portent souvent sur l’actualité locale, comme dans le cas des Avvisi di Roma, par exemple.

Mais ce n’est qu’au XVIIIème siècle qu’apparaît la notion de presse écrite. Elle englobe l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Lors de la Révolution française, la presse a été grandement sollicitée, passant en 11 ans (de 1789 à 1800) de quelques publications à près de trois cent cinquante journaux.

Avant la Révolution, il était interdit à tout professionnel de publier un journal ou un prospectus sans l’autorisation du roi. Pendant la Révolution, il n’y a plus de censure, chaque parti peut ainsi défendre ses idées dans son propre journal.

Le XIXème, ou l'essor de la presse écrite

Au XIXème siècle, la découverte d’un papier moins cher et l’alphabétisation progressive de la population grâce à la loi promulguée par Guizot (« un instituteur pour chaque commune ») permettent à l’information de se diffuser plus rapidement dans toute la France par le biais de journaux (quotidiens, hebdomadaires), et de toucher une audience de plus en plus importante.

Le 16 juin 1836Émile de Girardin fait insérer pour la première fois dans son journal, la Presse, des annonces commerciales : c’est l’arrivée de la publicité qui permet l’essor des quotidiens. Grâce à cette nouvelle source de financement, le prix du journal baisse et la qualité des articles s’améliore, car les journalistes disposent enfin de temps et de moyens pour enquêter. Girardin est le premier à comprendre que les journaux sont soumis à la loi du « double marché » : ils sont en concurrence pour attirer le public et les annonceurs.

Le début de l'influence de la publicité dans un média

La libéralisation de la presse se développe tout au long de la IIIème République et repose sur des financements de plus en plus importants, d’où une présence accrue de la publicité dans les journaux. En 1896, plus de 37 % des recettes du Figaro sont générées par la publicité. Cette situation est encore vraie comme le montre le diagramme ci-contre.

Au début du XXème siècle, la presse devient accessible à toutes les classes socio-professionnelles : notamment grâce aux fonds obtenus par la publicité, la presse française a le vent en poupe, comptant plus de 600 titres de quotidiens (entre 1881 et 1914, Paris compte de 80 à 90 quotidiens selon les années) et en 1914, c'est la plus lue au monde, avec un taux de pénétration de 244 exemplaires de quotidiens pour mille habitants, dont quatre avec un tirage supérieur à un million d'exemplaires.

Le développement de nouveaux moyens de communication au XXème siècle

L’information, longtemps quotidienne, tend à l’instantanéité. Plus que sa nature, c’est sa temporalité qui se transforme : les échelles de temps se multiplient, on trouve des quotidiens, des hebdomadaires, des mensuels... Au départ, pour comprendre un journal il fallait avoir des moyens, savoir lire, habiter en ville. Au fur et à mesure des progrès techniques, l’accès à l’information devient plus simple et global : la radio, dès le début du XXème, et la télévision, depuis l’après-guerre, ont amené dans tous les foyers une nouvelle forme d’information, auditive et visuelle. D’ailleurs, dès les années 1960, on observe une distribution des rôles autour de la diffusion de l’information : la radio annonce les nouvelles, la télévision les montre, la presse écrite les commente. Depuis les années 2000, internet a donné un dernier coup d’accélérateur à cette tendance. S’informer ne nécessite plus aucune action (acheter un journal, allumer la télévision). Quiconque possède un smartphone a accès à toute l’information au bout de sa main !

Nous voyons sur ce graphique que les médias qui diffusaient l'information il y a 50 ans ont perdu beaucoup d'importance.

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Evolution de la qualité de l’information

Le XXe siècle est le siècle de l’investigation. Avec l’essor de la publicité, les journalistes ont le temps et l’argent nécessaires pour se consacrer à de longues recherches, aller enquêter « sur le terrain » pour fournir des articles de plusieurs pages, vérifiés. Pendant les conflits du XXème siècle, les journalistes sont sur le champ de bataille et se chargent d’informer la population ; un exemple est le célèbre écrivain américain Ernest Hemingway qui a risqué plusieurs fois sa vie pour couvrir la guerre civile espagnole.

Internet rompt le modèle économique sur lequel sont bâties la production et la diffusion de l’information :  il n’est plus nécessaire de payer pour de l’information, on la consomme en continu et gratuitement. La publicité est de plus en plus captée par les géants d’internet (GAFA, cliquer ici), les rédactions des médias « historiques » ont des moyens financiers qui se réduisent donc moins de temps à donner aux journalistes afin de mener des enquêtes approfondies. Le journalisme d’investigation est peu à peu en train de se perdre. Seules quelques émissions existent encore, telle que Cash Investigation, présentée par Elise Lucet, France 2. (cliquer ici)

On peut parler de bascule entre la qualité et la quantité d’informations.

L’avantage de la gratuité de l’information est que tout le monde peut y avoir accès.

Toutefois, une information accessible aussi facilement, gratuite à tous, est-elle un progrès ? Sommes-nous mieux informés qu’avant en recevant continuellement de l’information ?

Subjectivité ou objectivité ?

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Réussir à forger son propre point de vue

Pour avoir un regard objectif sur l'information, il faut la regarder et la connaître dans sa globalité, c'est-à-dire étudier et lire toutes les sources d'information possible, tous les différents points de vue. Par exemple, Le Figaro est un journal qui tend plutôt vers la Droite politique tandis que Le Monde quant à lui tend plutôt vers la Gauche, il faut donc confronter les articles de ces deux journaux, avec les regards de journalistes différents pour pouvoir créer son propre point de vue. Un avis objectif sur une information est donc très rare à trouver puisque le journaliste qui va partager l'information va forcément faire part de son point vue.

Pour avoir un regard impartial sur un fait, il est aussi intéressant de voir comment des journaux d'autres pays en parlent, leur avis sur un sujet peut être totalement différent et nous permet de nous questionner sur la véracité d'un propos "national".

Sur le document ci-contre, nous pouvons voir comment un fait va être interprété différemment par des journalistes de différentes rédactions : les verbes employés par chaque journaliste, la tournure du titre varient et donnent différents regards, proposent des nuances. Ainsi, un lecteur qui veut comprendre cette information doit analyser les articles pour en tirer son avis, en ayant la globalité de l'information entre ses mains.

Peut-on encore parler de « Quatrième pouvoir ? » (cliquer ici)  

L'expression « quatrième pouvoir » se rapporte à la presse et aux médias.

Par extension, il rassemble tous les différents moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs émanant de l’État, à savoir les pouvoirs exécutiflégislatif et judiciaire.

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En France, ce terme apparaît au XIXème siècle, lorsque Balzac affirme en 1840 que « La presse est un quatrième pouvoir dans l'État : elle attaque tout et personne ne l'attaque ».

 

Cette expression est-elle toujours d’actualité ?

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Comme nous l’avons vu précédemment, l’arrivée d’Internet et l’accès à l’information gratuite ont fortement dégradé les capacités économiques des médias « historiques ».

Pour générer des recettes, la publicité et notamment la publicité déguisée en information (les publi-rédactionnels (cliquer ici) ou « native advertising » (cliquer ici) sur les sites internet) ont donc pris un rôle majeur, la publicité peut même en arriver jusqu’à dicter les sujets que va traiter ce media.

De même, il peut survenir qu’un média appartienne à une personne proche du monde politique, voire à un homme d’Etat, comme cela a été le cas avec Silvio Berlusconi en Italie : il y a alors un risque très fort de conflit d’intérêt, de mise en valeur de ses convictions et de son camp politique. De plus, le nombre démesuré de média entraîne des informations secondaires tels que les magazines "people". Il y a 100 ans, la presse attaquait le Président de la République (J'accuse, "L'Aurore"), aujourd'hui, elle nous parle des scandales autour des stars! Les médias qui se disaient « contre-pouvoir » par leur liberté et leur autonomie sont de nos jours de plus en plus muselés car dépendants des recettes publicitaires.

Leur rôle de « quatrième pouvoir » qui « attaque tout » est donc remis en question.

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Se montrer objectif : comment les médias essaient de s'y prendre

Nous avons vu que trouver une information objective semble impossible, pour le faire, il faut confronter plusieurs points de vue sur une situation ; à moins que l'information soit diffusée sous forme de "fait brut" tout simplement. En effet, des rubriques ont été créées à cet effet, par exemple au journal Le Monde (le décodeur, cliquer ici) qui cherche à vérifier la fiabilité et la véracité de différents sites ou informations. La chaine TV BFM propose aussi à ses auditeurs de leurs envoyer sur l'application, grâce à des notifications, des informations quotidiennes sous forme de faits bruts. Les informations les plus fiables et supposées objectives viennent cependant des Agences de presse de chaque pays (AFP : France, cliquer ici), elles sont les premières à publier une information, les autres rédactions les reprennent ensuite.

Objectivité ou subjectivité ? Réponse d'un journaliste, de la population 

D'après notre sondage (cliquer ici) réalisé sur 150 personnes dont l'âge varie entre 15 et 95 ans, presque 89% des sondés préfèrent une information objective à une information subjective. 

Concernant le micro-trottoir que nous avons effectué Place de la République à Paris et à la Basilique de  Saint-Denis (93200), sur les dix personnes interrogées (6 femmes, 4 hommes), huit d'entre elles ont affirmé préférer recevoir une information objective plutôt qu'une information subjective. La dernière personne sondée n'avait pas d'avis sur la question " s'il y a les deux, les deux alors ".

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Cependant, Mathilde Boussion, journaliste chez "XXI" et "Ebdo" que nous avons interviewée nous dit qu'elle " ne croit pas en l'objectivité " puisque pour être objectif " il ne faut pas être un filtre ". Elle rétorque en affirmant que " notre rôle c'est pas ça. Nous avons un rôle de décryptage de l'information, de filtre et en tant que filtre, nous ne sommes pas neutre ". 

Les journalistes doivent faire le tri dans l'information

Du matin au soir, nous sommes sans cesse bombardés d'information, nous sommes informés des faits majeurs mais aussi de tous ceux moins importants : comment faire le tri ? De plus, sur les réseaux sociaux, des informations négligeables font souvent le "buzz" car elles nous divertissent, c'est de "l'infotainment". Et comme nous sommes bercés dans ces millions d'informations qui nous arrivent dans la vie quotidienne nous risquons de mettre sur même plan une information secondaire avec une information majeure : c'est le rôle des journalistes de faire le tri. Le problème est qu'ils choisissent comment dire les informations : ils peuvent en effet mettre en valeur des informations secondaires et ne pas parler d'informations importantes, leur subjectivité, leur point de vue et leur envie rentrent donc en jeu. C'est pourquoi, dans un monde idéal, nous devrions nous-même faire le tri en nous posant différentes questions : cette information est-elle vraiment importante ? Est-elle étayée, recoupée, vérifiée ? A-t-elle un impact sur quelqu'un ? Apporte-t-elle une nouveauté ? Sur ce document nous voyons comment deux médias peuvent partager les mêmes informations mais les classer dans un ordre différent, pour donner plus d'importance à une par rapport à une autre.

Un journaliste objectif, est-ce possible ?

Théoriquement, un journaliste ne peut pas être objectif : comme les autres individus ils ont leur sensibilité, leur point de vue, leur regard... Par exemple, lorsqu'un journaliste publie un article, il n'est pas objectif, il n'a que son regard : pour être objectif, il faudrait réunir en un seul article tous les aspects de l'information, ce qui est de plus en plus improbable devant le volume de sources à traiter ; c'était la mission des journalistes d'investigation qui passaient plusieurs mois à enquêter autour d'un sujet pour en écrire un article complet, comprenant la globalité des regards. Ainsi, un (simple) journaliste ne peut pas être objectif, mais il doit avoir une éthique, il doit respecter les faits essentiels qu'il connait  où dont il a été témoin. 

C'est ce qu'on voit sur l'image ci-contre, un même fait a été perçu différemment par deux reporters : sur la première on peut se dire que la vie reprend, mais la deuxième nous montre les ruines d'une ville, le message est radicalement différent, nous voyons seulement deux points de vue sur un fait.

C'est pourquoi Mathilde Boussion nous affirme qu'elle " ne croit pas en l'objectivité mais en la justesse, l'honnêteté du regard porté sur une situation ".

Les journalistes se répètent-ils ?

De nos jours, la plupart des informations sortent des dépêches des Agences de Presse, elles sont ensuite reprises par les rédactions qui en font des articles différents, mais autour d'un même sujet. Ainsi, certains journalistes peuvent se répéter et une information peut vite se retrouver en "une" de tous les journaux.

Il faut aussi souligner le fait que la majeur partie des médias n'a plus les moyens d'avoir de véritables journalistes d'investigations, qui traitent un sujet dans sa globalité, en effectuant des recherches pendant des mois, ce qui peut offrir une information objective, en proposant de nombreuses approches sur celle-ci.

D'ailleurs, il existe même des journaux gratuits (20 Minutes, Direct Matin) dont les journalistes, qui n'ont pas le temps d'investiguer, vont reprendre les articles d'autres journaux. On peut ainsi comprendre pourquoi on parle de " perte de crédibilité des médias ".

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Les médias : un danger pour notre vie privée ?

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​Comment Microsoft définit les cookies, leur utilité

Les cookies sont des fichiers qu'un site Web met sur le disque dur de votre ordinateur lors de votre première visite sur celui-ci.

Un cookie est comme une carte d'identification qui est uniquement la vôtre. Son travail est d'indiquer au site lorsque vous y retournez. Bien qu'il soit possible d'en faire une mauvaise utilisation dans des cas où ils renferment des données personnelles, ce n'est pas leur objectif premier.

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Comment les hackers détournent les cookies de leur utilisation première

A l'origine, les cookies ont été crées pour permettre aux sites Internet d'authentifier les internautes, savoir à quelle fréquence ils viennent et enregistrer leurs préférences de navigation. Cependant, leur utilisation a été largement détournée à des fins commerciales. Les tracking cookies, dont la durée de vie est illimitée contiennent l'ensemble des informations relatives à la navigation de l'utilisateur. Les sites marchands peuvent alors les utiliser pour en tirer le profil marketing des internautes. Ce procédé se fait sans que l'utilisateur puisse s'en rendre compte sur le moment, cependant, les internautes ont en général conscience que leurs informations sont récupérées grâce au cookies : d'après notre sondage réalisé sur 150 personnes, 92% en ont conscience.
Mais récupérer les cookies et donc les données d'utilisateurs intéresse aussi les hackers : l'objectif étant pour eux d'en exploiter le contenu et d'utiliser ces données personnelles à des fins malveillantes pouvant aller jusqu’à la mise en place des cyberattaques. Le hacker peut récupérer des données simplement Il Sexiste deux moyens pour récupérer des cookies : un hacker peut les copier sur une clé USB ou il peut les intercepter (par exemple grâce à la technique de type « sniffing »). Mais il peut aussi profiter des failles d'un navigateur pour récupérer ces données, par exemple Firefox permet de récupérer les cookies en créant un site pirate qui les aspire  du site visé.

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Sommes-nous constamment espionnés ?

Edward Snowden, informaticien américain renommé et ancien employé de la NSA a aussi montré que celle-ci utilise aussi ces techniques pour surveiller la vie des internautes, en dévoilant des documents confidentiels en décembre 2013. Selon le Washington Post, la technique utilisée par la NSA et la GCHQ (l'agence de renseignement britannique) consiste à se procurer des cookies propres à Google, afin d'identifier les cibles et surveiller leur navigation. Cette technique permet aussi à ces deux agences de renseignement d'hacker l'ordinateur de la cible et d'en extraire l'ensemble des fichiers utiles en envoyant des logiciels pour hacker l'ordinateur de celui-ci. De plus cette activité de la NSA qui consiste à nous espionner sans que nous le sachions, est totalement légale en Amérique, puisque la NSA est couverte par le "Patriot Act" (ensemble de lois). Elle oblige les entreprises américaines à fournir les informations désirées sur leurs internautes. En effet, E.Snowden, affirmait lors d'une interview que même si nous ne faisons rien de mal, nous sommes constamment espionnés.

Protéger les données personnelles, objectif de la CNIL

Si une loi existe depuis 2011 en France, sensée encadrer la récupération des cookies et l'information des internautes, elle était peu appliquée jusqu'à présent. Dans l'optique de faire respecter la juridiction en présence, la CNIL a publié, le 16 décembre 2013, une série de recommandations à destination des éditeurs de site et annonceurs. L'objectif étant d'informer et de donner le choix aux internautes d'accepter ou non la récupération de leurs données personnelles lors de leur visite sur un site. 
La CNIL précise dans ses recommandations qu'un éditeur de site se doit de faire apparaître une bannière, lors d'une première visite sur un site, décrivant le type de données récupérées ainsi que la finalité de la collecte. L'internaute peut, via cette bannière, refuser en partie ou intégralement la collecte de ces données sur un site donné. La CNIL précise enfin que les cookies collectés ne peuvent être conservés plus de treize mois et que ceux relatifs à la géolocalisation ne doivent pas être plus précis que la ville de l'internaute.

Lors d'une interview, la présidente de la CNIL (cliquer ici) atteste que " les Français ont repéré l'importance des algorithmes, ils ont repéré le fait qu'ils sont très présents dans leur vie et le seront très certainement encore plus demain. Mais en même temps, ils s'en méfient. Une grande partie des Français considère que les algorithmes sont plutôt une source de confusion, peuvent diminuer leur choix, peuvent conduire à une collecte de données excessive ".

Les médias utilisent aussi les cookies et algorithmes : Ted Talk (cliquer ici)

Ce Ted Talk a pour but de montrer comment nous nous enfermons dans le vaste monde de l'information, au point de nous y enfermer nous-même.

Un noir américain remarque sur son compte Facebook que des " trolls " l'insultent. Mais il ne comprend pas " d'où ils sortent ces arguments " pour l'insulter. Il en vient à se demander en rigolant : " Y avait-il un monde parallèle avec des faits différents ? ". 

Etant curieux, il essaie de comprendre comment ces personnes ont des informations diamétralement opposées à celles qu'il lit sur Facebook. Il nous dévoile : " J'ai appris que l'algorithme qui vous fournit d'autant plus de contenus ciblés que vous allez vouloir acheter (l'algorithme de ciblage commercial) vous envoie également d'autant plus de nouvelles que vous aurez envie de lire ". C'est ce qu'on peut appeler les chambres d'écho numérique. Il en conclut que : " je vivais dans un monde en ligne qui me renvoyait ma vision du monde ". " J'ai décidé de tromper l'algorithme Facebook pour qu'il m'envoie plus d'actualités avec lesquelles j'étais en désaccord : j'ai crée un profil fantôme. D'un point de vue pratique c'était très simple mais d'un point de vue émotionnel c'était très intimidant ".

A la fin de cette expérience, il affirme que " nous devons sortir de ces divisions numériques, car avec le progrès de nos technologies, les conséquences de notre tribalisme deviennent plus dangereuses.

D'un point de vue humain, il tire comme conclusion " qu'il faut avoir des conversations avec des gens qui voient le monde différemment. Le langage est la première forme de réalité virtuelle, c'est une représentation symbolique du monde physique, et c'est grâce à ce système que nous changeons le monde physique ".

Ainsi, comme le montre les deux captures d'écran ci-contre, lorsqu'on lit ou regarde quelque chose, on va nous proposer de plus en plus de contenu similaire.

Bibliographie & sources
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